Saturday, September 09, 2006

Gandhi : si proche et ....si loin !

Alors qu’à toute évocation de l’Inde on associe inévitablement, parfois ad nauseam, le nom de Gandhi, aussi paradoxal que cela puisse paraître, dans l’Inde d’aujourd’hui, Gandhi est à la fois incroyablement omniprésent et cruellement absent. Outre les innombrables statues, places et autres « MG Road » (« MG » pour Mahatma Gandhi) que l’on trouve dans pratiquement toutes les villes et toutes les bourgades indiennes, cette omniprésence de Gandhi dans la vie de tous les jours et de tous les Indiens se révèle surtout à travers les billets de banque qui portent son effigie. Qu’on le veuille ou non, Gandhi, à travers son effigie, est ainsi présent, ou plutôt omniprésent, jusqu’au plus petit recoin de l’Inde qui compte aujourd’hui plus d’un milliard cent millions d’habitants et qui se targue, non sans raisons, d’être la plus grande démocratie du monde.

Comme chacun sait, l’argent est à l’origine d’innombrables vices et malheurs pour soi-même et pour autrui, aussi, le fait que le portrait de Gandhi soit sur les billets de banque est un appel et un rappel des messages humanistes de Gandhi au sujet de l’argent qui ne doit être utilisé que pour les bonnes actions et d’abord en faveur des plus démunis et des plus vulnérables. Or, manifestement, ces appels et ces rappels restent à ce jour pratiquement lettre morte tant la réalité d’aujourd’hui en Inde tranche avec les idéaux gandhiens !

En effet, d’un autre côté, Gandhi est aussi absent d’une façon particulièrement cruelle. S’il avait vécu jusqu’à aujourd’hui, il est plus que probable que l’état de l’Inde actuelle l’aurait totalement révulsé tant cette Inde du XXIème paraît bien loin des idéaux et des valeurs pour lesquels il s’était farouchement battu durant toute sa vie : corruptions politiques et économiques, corruptions des mentalités, mensonges et manipulations innombrables, non-respect de l’environnement, intolérances et violences religieuses, cupidités et égoïsmes de toute sorte, gaspillages en tout genre, mauvaise éducation, oppression des femmes et des minorités fragiles, mafias, artificialité, absence d’hygiène, etc. Cette Inde qu’il a mené, avec d’autres, a l’indépendance semble bien loin de ce combat incessant qui a été le sien et qui a porté sur quelques principes fondamentaux : humilité, simplicité, générosité, vérité, tolérance, hygiène, fair-play, justice, bonne éducation, liberté, respect de l’environnement, droits et devoirs justes et équitables des uns et des autres, solidarité, etc.

Ce qui est plus surprenant encore, c’est que les Indiens, à l’étranger comme en Inde, brandissent souvent - et fièrement - le personnage de Gandhi et les idéaux qu’il a incarné comme étant le contre-modèle de « l’Occidental » et des valeurs « occidentales » alors qu’eux-mêmes, au XXIème siècle, n’ont adopté et mis en place aucun (ou presque) des principes défendus par Gandhi. Un petit rappel de quelques éléments de sa vie jusqu’aux débuts de sa carrière politique en Inde permettra, peut-être, de constater le gouffre immense qui existe entre l’Inde d’aujourd’hui et ce qui a été son combat constant durant la plus grande partie de sa vie. On pourra aussi constater que Gandhi a été largement inspiré par ses expériences à « l’Ouest », par ses rencontres et ses lectures d’auteurs et de penseurs « occidentaux » même si, de retour en Inde, il a, en quelque sorte, « adapté » cet héritage, ces connaissances et ces inspirations puisés en « Occident » en lui donnant une texture plus « indienne ». C’est sans doute cette approche « fusionnelle » ou « synthétique » des valeurs et des idéaux de « l’Ouest » et des Indes qui l’ont fait connaître et apprécier à l’étranger comme à l’intérieur des Indes. On verra ainsi que cela tranche véritablement avec l’image stéréotypée - bien sûr fausse - d’un Gandhi représentant l’antithèse de l’homme et de la pensée de « l’Ouest ». C’est aussi, sans doute, parce qu’il a su « fusionner » ces héritages différents que Gandhi reste encore aujourd’hui une icône vivante et une source d’inspiration universelle pour de nombreux individus à travers le monde.

Mohandas Karamchand Gandhi est né en 1869, le 02 octobre, à Porbandar, une petite ville portuaire située sur la côte sud du Gujarat dans une famille qui comprendra, avec lui, quatre garçons. Son père appartenait à la communauté hindoue des Mod Banias, une caste vaisya marchande. Il était diwan (l’équivalent de « premier ministre » ou de « gouverneur ») de la petite principauté gujarati de Rajkot. Il avait auparavant occupé ce poste à Porbandar et à Junagadh. La mère de Gandhi, Putlibai, était une femme très pieuse et passait le plus clair de sa vie à des activités religieuses. D’une grande générosité et d’un grand dévouement, elle ne ménageait pas ses efforts pour venir en aide à toute personne qui tombait malade autour d’elle. Comme c’était la coutume à l’époque, Gandhi avait été marié très jeune, à 13 ans (en 1881), à Kasturbai, fille d’un marchand de Porbandar. Gandhi et Kasturbai auront ensemble quatre garçons. Gandhi a passé son enfance dans une atmosphère religieuse vishnouite fortement teintée de jainisme, une religion apparentée par certains aspects à l’hindouisme et qui comprend parmi ses principaux préceptes : la non-violence, le végétarisme, le jeûne pour se purifier et le respect des différentes croyances religieuses.

Gandhi n’était pas particulièrement brillant dans ses études. Il voulait devenir médecin mais, cela n’était pas bien accepté d’un point de vue religieux dans sa famille et dans sa communauté. Aussi, pour suivre les pas de son père et faire une carrière « ministérielle », il décide de faire des études d’avocat, ce qui impliquait d’aller en Angleterre. Peu après son mariage, son père était décédé et n’avait pas laissé grand-chose à la famille pour subvenir à leurs besoins. Il réussit à obtenir l’accord de sa mère pour aller faire ses études en Angleterre en lui promettant que lors de son séjour là-bas, il ne boira pas, ne mangera pas de viande et ne fréquentera pas les femmes. Un de ses trois frères parvient à rassembler l’argent nécessaire pour son séjour en Angleterre et en septembre 1888, il fait route vers Londres pour y faire ses études d’avocat. Son anglais était assez médiocre et, au début, il avait connu beaucoup de difficulté dans la vie de tous les jours et à suivre les cours à Londres. Mais, il n’a pas désespéré et s’était dévoué corps et âme pour réussir ses études.

C’est en Angleterre que se développe son intérêt pour la foi religieuse et cela l’amène à étudier de près les textes de la religion chrétienne (la Bible) et aussi les grands textes de l’Hindouisme, notamment la Bhagavat Gita, qu’il a lue en entier pour la première fois en anglais. C’est aussi en Angleterre qu’il fait la connaissance des milieux intellectuels plutôt contestataires et moralisants de cette Angleterre ultra-capitaliste et industrielle de l’époque de la reine Victoria : des socialistes, des humanistes (Carpenter), des fabiens (George Bernard Shaw), des théosophes (Annie Besant).

Après voir terminé ses études, lorsqu’il retourne en Inde trois ans plus tard (1891 - Gandhi a alors 22 ans), c’est avec une grande peine qu’il apprend le décès de sa mère survenu quelques mois plus tôt. Quand il tente de s’installer comme avocat, il connaît plusieurs échecs en partie dus à sa propre timidité à la barre du tribunal et au fait que les avocats étaient déjà très nombreux sur la place, aussi la concurrence était rude et féroce dans ce milieu des avocats. Il tente ensuite d’obtenir un poste en tant qu’enseignant dans un lycée, mais ce sera en vain. Après quelques autres tentatives, il reçoit en 1893 une offre d’engagement comme représenter comme avocat et pour un an une firme tenue par des Musulmans à Pretoria en Afrique du Sud. Vu les difficultés matérielles qu’il connaissait, il hésite à peine et s’embarque pour l’Afrique du Sud. Aussitôt arrivé en Afrique du Sud, il sera l’objet diverses discriminations et d’agressions racistes qui auront une grande influence dans sa vie. En effet, alors qu’il voyage en première classe, muni d’un titre de voyage en bonne et due forme payé par la compagnie qui vient de l’embaucher, il est brutalement éjecté du train par un contrôleur blanc sud-africain parce qu’il avait refusé de quitter sa place du compartiment de première classe pour aller dans le compartiment de troisième classe réservé aux « gens de couleurs ». Ce genre d’injustice totalement gratuite et mêlée de brutalité restera gravée dans son esprit durant toute sa vie d’autant plus qu’il lui faudra passer la nuit entière dehors au milieu de nulle part ! Un peu plus tard, il recevra des coups d’un cocher pour avoir refusé de céder sa place à un passager blanc et d’avoir refusé de continuer son chemin à pied. Une autre fois, on lui interdira l’accès à des hôtels uniquement réservés aux Européens « blancs ». Ce genre de discriminations et d’agressions racistes, parfois verbales, parfois physiques, était le lot quotidien des Indiens en Afrique du Sud. Ils s’y résignaient et n’avaient guère les moyens de s’y opposer. Il convient de rappeler que le sort des Noirs était bien pire que celui des « gens de couleurs » comme les Indiens. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Gandhi ne s’intéressera guère au sort de ce groupe le plus nombreux et le plus opprimé d’Afrique du Sud, à savoir les Noirs.

Lors de son, séjour à Pretoria, Gandhi apprend à mieux connaître et à apprécier les communautés musulmanes car ses patrons étaient des Musulmans avec lesquels il s’entendait d’ailleurs très bien. Il côtoie également et de très près les nombreuses autres communautés indiennes hindoues sans distinction de caste ou de jati, notamment les membres des communautés intouchables et ce sans réticence aucune, ce qui aurait été plus difficile voire impossible à faire en Inde même où les barrières entre les différentes communautés hindoues étaient pratiquement hermétiques et étanches.

Au moment de son retour en Inde, à la fin de son contrat d’un an (en 1894 - Gandhi a alors 25 ans), il découvre par hasard que les autorités sud-africaines projettent d’enlever aux Indiens le droit de vote ainsi que le projet de mettre en place, plus tard, d’autres mesures vexatoires et humiliantes à leur égard. Les Indiens d’Afrique du Sud qu’il avait côtoyés et qui avaient apprécié son dévouement lui demandent alors de rester pour défendre leurs droits, ce qu’il accepte volontiers. Aussi, c’est véritablement en Afrique du Sud qu’il est directement confronté aux effets néfastes du colonialisme européen, anglais en particulier, et qu’il fait l’apprentissage du combat politique pour défendre et militer en faveur de causes justes. C’est aussi en Afrique du Sud que sa timidité initiale se transforme en une hardiesse qui désemparera plus d’un de ses opposants et plus d’un des dirigeants coloniaux d’Afrique du Sud et, plus tard, de l’Inde britannique. C’est en Afrique du Sud qu’il met en place et fonde des communautés autonomes (un peu à la manière des kibboutz en Israël), vivant en toute simplicité, fondées et régies sur des principes éthiques et comprenant des personnes de confessions et de castes différentes. Ainsi sont créées la Tolstoy Farm et la Pheonix Farm qui annoncent ses ashrams à Ahmedabad (Sabarmati Ashram - 1915), à Sevagram en 1934 et qui seront ses modèles économiques, politiques et sociaux pour l’Inde qui était alors essentiellement rurale, comme elle l’est encore très largement aujourd’hui. C’est aussi durant son séjour en Afrique du Sud qu’il fait la connaissance des écrits d’autres auteurs et de penseurs « occidentaux » qui auront une très grande influence pour sa vision future du monde et pour son combat politique à venir en Inde. On peut citer notamment l’essai de Henry David Thoreau intitulé Civil disobedience (« Désobéissance civile »), celui de Léon Tolstoy, The kingdom of God is within you (« Le royaume de Dieu est en vous »), ainsi que celui de John Ruskin, Unto this last (« Jusqu’au dernier »). C’est également en Afrique du Sud qu’il comprend l’importance et le rôle de la presse, ce qui l’amène à fonder son propre journal The Indian Opinion (« L’opinion indienne ») en 1903 qui préfigure les très importants journaux qu’il fondera en Inde, Navajivan ou Young India (« La jeune Inde ») en 1919 et Harijan (le nom qu’il a donné aux communautés intouchables de l’Inde) en 1933.

Voyant son séjour se prolonger, en 1896, Gandhi ramène en Afrique du Sud sa famille restée en Inde. Ils y resteront jusqu’en 1914 (Gandhi a alors 45 ans), ce qui représente un séjour de plus vingt ans. C’est en Afrique du Sud que naîtront ses trois autres garçons.
C’est enfin durant son séjour en Afrique du Sud qu’il a écrit son essai fondamental intitulé Hind Swaraj (« L’Inde indépendante »), un texte aujourd’hui peu connu et peu lu, même par les spécialistes de l’Inde contemporaine. Ce texte court sous forme de dialogue, comme les dialogues socratiques de Platon, a d’abord été écrit en Gujarati en 1909 (Gandhi a alors 40 ans) puis traduit en Anglais aussitôt après que les autorités anglaises l’ont interdit. C’est véritablement dans ce texte fondateur qu’il expose sa vision du monde pour chaque individu et pour l’Inde indépendante. En particulier, il y souligne l’importance cruciale de la non-violence et des valeurs éthiques dans la vie individuelle d’abord puis dans la vie collective, il y dénonce le colonialisme pour sa brutalité et son égoïsme économique, il y dénonce les effets du capitalisme sauvage qu’il soit en « Occident » ou en Inde, enfin, il souligne la nécessité pour les Indiens de maîtriser et de mener sa propre vie fondée sur des valeurs éthiques avant d’exiger l’indépendance de l’Inde du joug britannique car sinon, l’Inde ne serait pas véritablement indépendante. Sans s’être profondément réformée, l’Inde indépendante ne ferait que reproduire les schémas politiques, économiques, sociaux et surtout si peu moraux des anciens coloniaux, ce qui est manifestement le cas aujourd’hui dans cette Inde du XXIème siècle (ainsi que dans de nombreux pays dits « décolonisés »).

Ce dernier point peut surprendre. Mais cela provient du fait que Gandhi a une analyse totalement à contre-courant des idées reçues sur l’implantation du colonialisme anglais en Inde (et sans doute ailleurs). Pour lui, c’est une partie très importante des élites politiques, militaires et économiques de l’Inde précoloniale qui est responsable de la colonisation de Inde par les puissances européennes. Les Européens puis les Anglais n’ont pu s’installer durablement en Inde qu’à la faveur des rivalités entre les rois, les princes et les marchands indiens qui les ont utilisé et manipulé dans leurs guerres et conflits contre leurs voisins indiens, qu’ils soient Hindous ou Musulmans ou autres. Les Européens puis les Anglais n’ont fait que s’incruster et profiter d’une situation largement créée et favorisée par les élites indiennes. Dans le chapitre 7 intitulé « Why India was lost ? » (« Pourquoi on s’est emparé de l’Inde ? »), il a ce jugement terrible mais si vrai et si juste sur les rasions véritables de la colonisation britannique en Inde : « ce ne sont pas les Anglais qui ont conquis l’Inde, mais ce sont les Indiens qui ont donnée l’Inde aux Anglais ». (Hind Swaraj chapitre 7)

Pour Gandhi, afin qu’à la place d’une colonisation étrangère brutale, il n’y ait pas de colonisation indigène, fondée sur l’égoïsme économique, la brutalité et l’injustice, il faut d’abord se transformer soi-même en adoptant un mode de vie fondé sur d’autres valeurs que celles des anciens colons, des valeurs et des principes éthiques fondés sur la justice, la tolérance, l’humilité, la non-violence, la solidarité, etc., autrement, cela ne sert à rien de vouloir le départ des colons britanniques car cela reviendrait à les remplacer par une autre élite qui serait alors 100% indienne mais qui aurait adopté les mêmes modes de vie, les mêmes comportements, la même langue, les mêmes valeurs que leurs anciens maîtres anglais. Cela a pour conséquence que le plus grand nombre continue, jadis comme aujourd’hui, sous le colonialisme comme sous l’indépendance, à ne pas manger à sa faim, à être mal éduqué, à ne pas trouver de travail décent, à ne pas être soigné correctement, que les oppressions de toute sorte contre les plus vulnérables continuent comme auparavant, même si tout cela se fait parfois sous des formes différentes et parfois plus sophistiquées que par le passé. Cela est assez justement illustré dans des films comme Swades d’Ashutosh Gowariker. Par ailleurs, quand on examine la situation de nombreux pays dits « décolonisés », qu’ils soient d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, des Caraïbes, de l’Océanie, de l’Océan Indien, du Pacifique, quand on regarde de près la situation de l’Inde actuelle avec son milliard cent millions d’habitants, où les élites exploiteuses « blanches » ont été remplacées par d’autres élites « un peu plus basanées », on peut, à juste titre se demander, si cela valait la peine de se donner tant de mal pour lutter pour l’Indépendance de l’Inde (et des autres pays) !

Cela dit, concernant tous ces innombrables échecs de l’Inde indépendante depuis 1947, il ne faut en aucun cas faire porter le fardeau sur Gandhi, car dans les années qui ont précédé l’indépendance de l’Inde, dans les années 1940, Gandhi était déjà très affaibli et très âgé (il avait plus de 70 ans - il a été assassiné à l’âge de 79 ans en 1948). En outre, il était politiquement voire complètement marginalisé et s’opposait pratiquement à toutes les décisions et projets de l’Inde naissante qui était en train de se « libérer » du joug britannique.

En tout premier lieu, il s’était farouchement opposé à la Partition de l’Inde britannique entre l’Inde et le Pakistan et ne s’y était résigné que très tardivement et encore avec une peine et un chagrin immenses. Pour lui, la coexistence pacifique et harmonieuse entre Hindous et Musulmans était l’un des principaux piliers de sa pensée, ce qui est resté, hélas, lettre morte aujourd’hui encore.

Sans parler de la situation économique et sociale désastreuse d’une très grande partie des habitants de l’Inde, du Pakistan et du Bangladesh actuels, les récents attentats de Bombay, de Delhi, les émeutes communautaires du Gujarat de 2002, les émeutes de 1992-1993, le conflit du Kashmir, les tensions et les conflits continus avec le Pakistan, etc., l’un après l’autre, tous ces évènements témoignent chacun à leur manière de l’échec de l’Inde et du Pakistan indépendants ! Chacun de ces évènements témoignent que les valeurs et les idéaux de Gandhi qu’il a prônées restent à des années lumière de l’Inde (et du Pakistan et du Bangladesh) du XXIème siècle.

Si à travers les billets de banque qui portent son portrait, Gandhi est en effet omniprésent dans les moindres recoins de l’Inde contemporaine, s’il paraît ainsi si proche des Indiens et de leurs vies quotidiennes, sa pensée reste cruellement bien loin de cette Inde qu’il avait rêvée et pour laquelle il s’était tant battu…


Plus que jamais, bien paradoxalement, Gandhi reste si proche et en même temps, il semble…si looooooooin !

Mounir Nassor

(mounirnassor@yahoo.co.in / www.myindias.blogspot.com)


Pour approfondir :

  • Brown, J. M ., Gandhi, prisoner of hope, London : Yale University Press, 1998 [1989].
  • Markovits, C., Gandhi, Paris : Presses de Science Po, 2000.
  • Gandhi, M. K., Hind Swaraj, edited by Parel, A. J, Cambridge : Cambridge University Press, 2003 [1909].
  • Gandhi, M. K., An autobiography or the story of my experiments with truth : London : Pinguin Books, 2001 [1927]

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