(see below for information and links in English)
The Namesake – Un nom pour un autre - voici un film plein de sensibilité, de charme, de tendresse et d'émotions : tout cela fait beaucoup pour un seul film. Mais, cela ne surprend guère s'agissant de Mira Nair, la fameuse réalisatrice de Salaam Bombay, de Mississipi Masala et de Monsoon Wedding.
Les thèmes qui composent ce film sont nombreux et, tel un tableau savamment peint, ces différentes et délicates couleurs se croisent, s'entrelacent et se mélangent pour donner naissance à d'autres couleurs plus profondes, plus nuancées et plus belles encore.
Si l'on est pas de la diaspora, si l'on a pas connu l'éloignement culturel et géographique, il sera difficile de comprendre ce film, car ce film s'inspire de deux auteurs en exil – « l'exil » est un thème central de ce film et de l'oeuvre d'origine : Mira Nair, la réalisatrice de ce film et surtout Jhumpa Lahiri, dont l'oeuvre The Namesake a inspiré ce film, et qui est une très célèbre écrivaine de langue anglaise recompensée à de nombreuses fois pour ses magnifiques livres ou recueil de nouvelles comme : L'interprète des maladies (The Interpreter of Maladies).
La palette des questions abordées est vaste et tourne autour principalement du thème de l'exil et de ce que devient la culture indienne lorsqu'elle est loin de chez elle, cette culture que l'on a connue dans ses jeunes années, à laquelle l'on est si attaché et que l'on veut maintenir dans le pays d'accueil et/ou d'exil - où l'on a dû migrer, de force ou par choix ou pour les deux raisons à la fois.
Mais, comme le laisse suggérer le mot « exil », celui-ci peut aussi se transformer en « aliénation » et en « solitude » immenses. Cet « éloignement » et cette « solitude » ne sont pas seulement géographiques, elles sont aussi intérieures, plus profondes, plus psychologiques et comportent de nombreux aspects sociaux et familiaux.
Et puis, malgré tout, en dépit de toutes ces questions existentielles oppressantes qui peuvent nous hanter au quotidien, la vie fait son chemin, elle continue, puis vient un jour où les enfants naissent, grandissent et finissent par s'envoler de leurs propres ailes et semblent donner moins d'importance à tous ces rites et cette culture d'origine à laquelle leurs parents peuvent être si attachés. Malgré leur teint basané et leurs traits du visage très marqués, ils deviennent de véritables américains, français, britanniques, canadiens et autres australiens suivant le pays où ils vivent désormais.
L'on dit aussi que si les parents élèvent leurs enfants, ce sont aussi les enfants qui transforment leurs parents car entre les deux, il y a quelque chose qui est peut-être plus fort que la culture : l'amour, l'affection d'une mère et d'un père pour ses enfants, d'où enfin cet étrange et paradoxal conflit entre amour et culture qui est très savamment évoqué dans ce film de Mira Nair et de Jhumpa Lahiri.
Ce film est aussi fidèle à Lahiri pour son ton optimiste à la fin, cette réconciliation étrange et délicate à la fois, inattendue et paradoxale à la fois des attentes/valeurs des uns et des "choix" des autres.
Mais je n'étonnerai guère peu de mes lecteurs et de mes lectrices en disant que cette position n'est pas la mienne et que je ne peux accepter de laisser mourir nos cultures, nos racines, nos histoires même en exil "forcé". On a beau aimer nos enfants en leur laissant la possibilité de "choisir" leur voie et leur destin, mais je continue de penser que sans doute on les a mal aimé ou pas assez aimé en ne leur donnant pas la possibilité de savoir en profondeur qui ils sont et d'où ils viennent...
Les thèmes qui composent ce film sont nombreux et, tel un tableau savamment peint, ces différentes et délicates couleurs se croisent, s'entrelacent et se mélangent pour donner naissance à d'autres couleurs plus profondes, plus nuancées et plus belles encore.
Si l'on est pas de la diaspora, si l'on a pas connu l'éloignement culturel et géographique, il sera difficile de comprendre ce film, car ce film s'inspire de deux auteurs en exil – « l'exil » est un thème central de ce film et de l'oeuvre d'origine : Mira Nair, la réalisatrice de ce film et surtout Jhumpa Lahiri, dont l'oeuvre The Namesake a inspiré ce film, et qui est une très célèbre écrivaine de langue anglaise recompensée à de nombreuses fois pour ses magnifiques livres ou recueil de nouvelles comme : L'interprète des maladies (The Interpreter of Maladies).
La palette des questions abordées est vaste et tourne autour principalement du thème de l'exil et de ce que devient la culture indienne lorsqu'elle est loin de chez elle, cette culture que l'on a connue dans ses jeunes années, à laquelle l'on est si attaché et que l'on veut maintenir dans le pays d'accueil et/ou d'exil - où l'on a dû migrer, de force ou par choix ou pour les deux raisons à la fois.
Mais, comme le laisse suggérer le mot « exil », celui-ci peut aussi se transformer en « aliénation » et en « solitude » immenses. Cet « éloignement » et cette « solitude » ne sont pas seulement géographiques, elles sont aussi intérieures, plus profondes, plus psychologiques et comportent de nombreux aspects sociaux et familiaux.
Et puis, malgré tout, en dépit de toutes ces questions existentielles oppressantes qui peuvent nous hanter au quotidien, la vie fait son chemin, elle continue, puis vient un jour où les enfants naissent, grandissent et finissent par s'envoler de leurs propres ailes et semblent donner moins d'importance à tous ces rites et cette culture d'origine à laquelle leurs parents peuvent être si attachés. Malgré leur teint basané et leurs traits du visage très marqués, ils deviennent de véritables américains, français, britanniques, canadiens et autres australiens suivant le pays où ils vivent désormais.
L'on dit aussi que si les parents élèvent leurs enfants, ce sont aussi les enfants qui transforment leurs parents car entre les deux, il y a quelque chose qui est peut-être plus fort que la culture : l'amour, l'affection d'une mère et d'un père pour ses enfants, d'où enfin cet étrange et paradoxal conflit entre amour et culture qui est très savamment évoqué dans ce film de Mira Nair et de Jhumpa Lahiri.
Ce film est aussi fidèle à Lahiri pour son ton optimiste à la fin, cette réconciliation étrange et délicate à la fois, inattendue et paradoxale à la fois des attentes/valeurs des uns et des "choix" des autres.
Mais je n'étonnerai guère peu de mes lecteurs et de mes lectrices en disant que cette position n'est pas la mienne et que je ne peux accepter de laisser mourir nos cultures, nos racines, nos histoires même en exil "forcé". On a beau aimer nos enfants en leur laissant la possibilité de "choisir" leur voie et leur destin, mais je continue de penser que sans doute on les a mal aimé ou pas assez aimé en ne leur donnant pas la possibilité de savoir en profondeur qui ils sont et d'où ils viennent...
Mounir
LINKS :
Official site
http://www.foxsearchlight.com/thenamesake/
Listen to Mira Nair on the movie The Namesake
http://in.movies.yahoo.com/namesake-movie/
A blog by lead actor Kal Penn
http://thenamesake.typepad.com/blog/
Wikipedia on the movie The Namasake
http://en.wikipedia.org/wiki/The_Namesake
Wikipedia on Lahiri
http://en.wikipedia.org/wiki/Jhumpa_Lahiri
Wikipedia on Mira Nair
http://en.wikipedia.org/wiki/Mira_Nair
Reviews at Rotten Tomatoes
http://www.rottentomatoes.com/m/namesake/
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