Friday, February 18, 2011

Une interview de Jafar Panahi, cinéaste iranien (diffusée sur ARTE le 16/02/11)

Le 1er mars 2010, Jafar Panahi est arrêté à son domicile pour avoir affiché son opposition au président Ahmadinejad - dont la réélection en juin 2009 avait suscité une vague de protestations. De nombreux appels sont lancés pour sa libération, notamment lors du Festival de Cannes, où le réalisateur devait siéger parmi les membres du jury. Mais, faisant fi de la mobilisation internationale, le régime iranien attend le 25 mai et le paiement d'une caution de deux milliards de rials (164 000 euros) pour rendre sa liberté à Jafar Panahi. Dans sa maison du nord de Téhéran, amaigri par dix jours de grève de la faim, il évoque ses conditions de détention. Il raconte notamment une conversation sur écoute où il comparait son emprisonnement au "script d'un film", propos qui lui a valu des fouilles, un interrogatoire et des menaces, parce que les policiers iraniens en avaient déduit qu'il était en train de tourner dans sa cellule. Alors qu'il était inimaginable de faire passer une caméra clandestinement. "Il semblerait en fait que même parler de cinéma soit un crime", commente-t-il. Le cinéaste parle aussi de son avenir et de sa détermination à poursuivre son métier malgré les pressions. "Je ne vis que quand je fais des films, affirme-t-il. Maintenant, je suis obligé de faire des films dans mes rêves, parfois dans ma tête. Alors on verra bien ce qui arrivera."
(présentation extraite du site d'ARTE)




1 comment:

Anonymous said...

hi, new to the site, thanks.