Le 20 janvier 1948, Gopal Godse, l'homme qui s'était promis de tuer le mahatma Gandhi, échoue dans sa tentative d'assassinat. Dix jours plus tard, le 30 janvier, son frère Nathuram réussit là où il avait failli... Pour les deux hommes, il s'agit de punir celui qui a accepté la partition de l'Inde et du Pakistan. Soixante ans plus tard, Gopal, vieillard au visage émacié, ne regrette rien. Pour lui, le jour de l'indépendance de l'Inde fut presque une journée de deuil. En ce 15 août 1947, raconte-t-il, la Bharat Mata, cette "Inde-mère" qu'il révérait comme un fils, avec toute sa dévotion de jeune brahmane et sa fureur mystique de nationaliste farouche, venait d'être tragiquement tronquée. Cet épouvantable charcutage géographique et culturel avait amputé l'Inde d'une grande partie de ses provinces, devenues le Pakistan-Oriental et Pakistan-Occidental. Le colonisateur britannique, bien sûr, mais aussi l'ensemble des musulmans, portaient la responsabilité de cette "vivisection", selon les frères Golse. Mais pour eux, le principal coupable était un hindou, d'autant plus criminel qu'il faisait partie des leurs. La haine de Gopal pour Mohandas Karamchand Gandhi, le héros de l'indépendance qui avait défié les Anglais durant plusieurs décennies et que Winston Churchill avait un jour surnommé le "fakir à demi-nu", semble toujours intacte. Richement documentée, cette enquête éclaire d'un jour nouveau un épisode sanglant de l'histoire du sous-continent indien, mettant en évidence son retentissement dans l'Inde et le Pakistan d'aujourd'hui. (présentation extraite du site d'ARTE)
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