Introduction :
L'absence de femmes en Asie aura des conséquences politiques et sociales pour le monde entier. Le déséquilibre qui se développe depuis vingt ans déjà annonce un bouleversement démographique sans précédent.
100 millions, c'est le nombre de petites filles qu'il manquerait dans le monde aujourd'hui. Ce sont les "Missing Women" (les femmes manquantes) comme les a définies l'Indien Amartya Sen, Prix Nobel d'économie en 1998.
L'absence de femmes en Asie aura à terme des conséquences politiques et sociales pour le monde entier. Le déséquilibre qui se développe depuis vingt ans déjà annonce un bouleversement démographique sans précédent.
Avortements sélectifs massifs, infanticides, ces " disparues ", ces "effacées" n'ont même pas eu le droit élémentaire d'"exister ". C'est en Asie surtout que le fléau est le plus répandu.
Dans certaines régions chinoises sans femmes on constate les conséquences dramatiques de ce déséquilibre de la population, régions où les autorités dépassées par leurs propres erreurs lancent aujourd'hui des campagnes pour "chérir les filles". "Ayez des filles" disent les slogans… Douloureuse ironie de l'histoire.
Source : ARTE (artevod.com : http://www.artevod.com/programDetails.do?emissionId=1809)
Ce documentaire peut être loué sur internet pour 2.99 euros ou acheté pour 8.99 euros :
http://www.artevod.com/programDetails.do?emissionId=1809
Ce documentaire a reçu les prix suivants :
Prix Albert-Londres 2006
Grand Prix et Prix du Public, Figra 2007
Prix Etoile de la SCAM en 2007
Prix Média Documentaire / Etranger par Prix Media Fondation pour l'Enfance
Extraits :
Docteur Chezhian, médecin travaillant pour Terre des Hommes, [une association humanitaire non-gouvernementale] :
Ici, si la mère ne tue pas la fille qui vient de naître, elle devient l'étrangère. C'est simple, quand tout le monde dans le village le fait et qu'une femme refuse, elle est exclue de la communauté. Ses voisins lui disent : « Quoi ?! Tu n'as pas tuée ta fille alors que tu as déjà quatre enfants ! » Les anciens du village, la communauté exercent une pression psychologique énorme ! Le village entier se rassemble et dit à la mère : «Tu as déjà quatre enfants, comment tu vas les éduquer, les marier ? Pense à ton futur !» La mère ne comprend même pas que c'est un crime parce qu'ici dans le village on considère qu'on peut faire ce qu'on veut d'un enfant. Toute la pression est mise sur la mère parce qu'il y a une croyance populaire qui dit que si c'est la mère qui tue sa propre fille, ce n'est pas un péché.
Journaliste :
Hema a eu cinq filles, les deux premières ont été tuées, les trois autres ont été sauvées par Terres des Hommes [une association humanitaire non-gouvernementale]. Emma est une mère criminelle mais également une victime, sa famille, les anciens du villages ne lui ont pas laissé le choix.
Hema :
J'ai tuée ma fille car l'astrologue du village nous a dit que sinon mon mari aurait des problèmes, que si on laissait vivre ma fille, mon mari allait mourir. J'ai tué avec mes propres mains, quand je lui ai donné le poison, j'ai pleuré.
[La gorge nouée, Hema a du mal à contenir son émotion et se met à pleurer]
Interviews des réalisateurs :
Sur ARTE :
http://www.arte.tv/fr/histoire-societe/archives/Le-trafic-des-femmes/1355572,CmC=1355688.htmlSur RFI (Radio France International) :
http://www.rfi.fr/radiofr/editions/072/edition_20_20061020.asp#edition1